Voyage au cœur des routes marocaines : guide pratique

Avec ses sommets enneigés de l’Atlas et ses dunes dorées du Sahara, le Maroc est un appel au voyage. Les amoureux du volant y trouvent leur eldorado : le réseau routier marocain a mille histoires à leur raconter. Mais l’aventure commence bien avant d’apercevoir les côtes africaines. Car la traversée de la France puis de l’Espagne dessine déjà les contours de ce périple unique. Le détroit de Gibraltar marque ensuite la frontière entre deux continents. Toutefois, cette liberté de mouvement a un prix, celui de bien préparer son voyage. Mais une fois les formalités accomplies, les routes du royaume s’ouvrent comme autant de promesses d’évasion, loin des sentiers battus du tourisme de masse.
La traversée maritime, une étape importante de l’aventure marocaine
Quatorze kilomètres séparent l’Europe de l’Afrique. Cette distance se franchit aisément en ferry depuis les ports andalous, véritables portes d’entrée vers le Maroc. Algésiras reste le point de départ le plus fréquenté, mais Tarifa séduit aussi par son ambiance plus paisible. Sur ces lignes maritimes, des compagnies comme FRS proposent de prendre un ferry pour le Maroc selon des horaires variables. La durée du voyage oscille entre 1 heure et 30 minutes et quelques heures, au gré des destinations et des conditions météo. Car les vents peuvent être capricieux dans le détroit de Gibraltar.
Les voyageurs ont alors le choix de faire le trajet jusqu’à Tanger Med, Tanger Ville ou encore Ceuta. Une fois arrivés à bon port, ils devront se plier aux contrôles sur place. Les douaniers marocains inspectent systématiquement les véhicules à l’arrivée. Passeports, carte grise, assurance internationale : chaque document compte. Il est à noter que les mineurs devront présenter une autorisation de sortie du territoire.
La préparation du véhicule
Les routes marocaines ne pardonnent pas l’improvisation. Dans les gorges de l’Atlas ou sur les pistes du désert, la mécanique est mise à rude épreuve et les pannes surviennent plus vite qu’on ne le pense. Une révision complète s’impose donc avant le départ. Il faut alors insister sur les points sensibles : freins, amortisseurs et suspension encaissent la majeure partie des chocs.
Pour les pneumatiques, le débat fait rage entre les adeptes du mixte et ceux du tout-terrain pur. Mais la vraie difficulté reste l’approvisionnement en carburant. Dans certaines régions, les stations se font rares et la qualité du carburant varie. Un jerrican devient alors indispensable, tout comme un kit de pièces détachées. Car, même s’il sera toujours possible de louer une voiture à Agadir ou ailleurs, il vaut mieux prévenir que guérir sur les routes marocaines.
Quelques aspects pratiques et réglementaires de la conduite au Maroc
Le Maroc a fait le pari des grandes infrastructures, et le résultat est impressionnant. Les autoroutes sillonnent désormais le pays du nord au sud. Sur ce réseau moderne, les péages restent accessibles, bien loin des tarifs pratiqués en Europe. Le confort est également au rendez-vous, avec des aires de service espacées d’environ 50 kilomètres.
Mais gare aux excès de vitesse, car les forces de l’ordre ne plaisantent pas avec la sécurité routière. Les radars fixes et mobiles surveillent le respect des 120 km/h réglementaires. La circulation reste généralement fluide, même si les entrées des grandes villes s’engorgent aux heures de pointe. La nuit, mieux vaut redoubler de vigilance, car certains véhicules roulent tous feux éteints.